« Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine » (Jacques 1:26)

                  La médisance est considérée comme étant un des péchés les plus graves, et la parole de Dieu en parle énormément. Certes, le simple fait de désirer une femme qui passe dans la rue est aussi grave que l’adultère, mais cela ne concernerait en quelque sorte que notre conscience et Dieu. Mais il en est autrement de la parole. La parole a la puissance de tuer et de faire vivre, de maudire et de bénir, elle peut détruire toute une vie comme elle peut ramener de l’espérance. La parole est dotée d’une telle puissance que c’est par la parole que Dieu a créé l’univers, c’est en dix paroles que tout a été fait, puis, enflé d’orgueil, c’est aussi par la parole que Satan a détruit le monde.

Pourtant médire est aujourd’hui quelque chose de banale, parler d’autrui est un sujet de discussion à part entière, jusqu’au sein même de l’église, au point où certains prédicateurs oseraient citer des noms de leurs paroissiens dans l’erreur dans leurs prédications. Calomnier devient la discussion par défaut à la cantine, pendant les heures de pauses, sans quoi la discussion semblerait devenir vide. Mais en vrai, qu’y a-t-il de mal à parler de ce que untel ou que unetelle a fait ? C’est pas de notre faute s’ils ne savent pas se tenir, d’autant plus que tout le monde le déteste, on ne fait que dire tout haut ce que les autres pensent tout bas après tout.

N’oublions pas frères et sœurs en Christ que Dieu a un projet de paix et de bonheur pour nous tous sans exception, aussi mauvais qu’on puisse être. Dénigrer une personne reviendrait donc directement à la juger, et nous nous mettons dès lors à travers du pardon que Dieu a déjà offert gracieusement à nous pécheurs. Car que savons-nous si ce frère sur qui nous portons ces critiques ne s’est pas déjà repentie de ses péchés? Aux yeux de Dieu, nous ne seront que de pitoyables accusateurs, ou autrement dit des ouvriers de Satan – que l’on ne souhaiterait à aucun chrétien. Le seigneur nous met en garde: « Celui qui calomnie en secret son prochain, je l’anéantirai ; celui qui a des regards hautains et un cœur enflé, je ne le supporterai pas » (Psaumes 101 : 5).

En quoi trop parler peut-il devenir un tord irréparable ? Un jeune s’approche du pasteur de sa paroisse et lui demande: « En quoi est-ce important Pasteur de tourner sa langue sept fois avant de parler ? ». Le pasteur lui répond: « Va au magasin et achète un paquet de graines, puis sème les au champ, fais ainsi et reviens me voir après une semaine ». En revenant la semaine suivante, le pasteur lui dit: « à présent, revient au champ, et ramasse toutes les graines que tu as semées ». « Mais cela est impossible lui répond le jeune, elles étaient trop nombreuses, puis certaines ont déjà germé et d’autres poussé ».

Oui, certaines paroles s’enracinent très vite dans nos cœurs, et ne peuvent plus être relevées.

« Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui retient ses lèvres est un homme prudent. » Proverbe 10 : 19

Aina Mandresy