Dans 2 Corinthiens 5:15-21 S21
«Nous savons ce que signifie respecter le Seigneur et nous cherchons donc à convaincre les hommes. Dieu nous connaît parfaitement et j’espère que, au fond de vous-mêmes, vous me connaissez aussi. Nous ne voulons pas de nouveau nous recommander nous-mêmes auprès de vous, mais nous désirons vous donner l’occasion d’être fiers de nous; ainsi, vous aurez de quoi répondre à ceux qui se vantent de détails extérieurs et non de ce qui est dans le cœur. S’il est vrai que nous sommes insensés, c’est pour Dieu que nous le sommes; mais si nous sommes dans notre bon sens, c’est pour vous. En effet, l’amour du Christ nous domine, nous qui avons la certitude qu’un seul est mort pour tous et, donc, que tous ont part à sa mort. Il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et revenu à la vie pour eux. Voilà pourquoi nous ne considérons plus personne d’une manière purement humaine. Même si, autrefois, nous avons considéré le Christ d’une manière humaine, maintenant nous ne le considérons plus ainsi. Dès que quelqu’un est uni au Christ, il est un être nouveau: ce qui est ancien a disparu, ce qui est nouveau est là. Tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ et qui nous a confié la tâche d’amener d’autres hommes à la réconciliation avec lui. Car, par le Christ, Dieu agissait pour réconcilier tous les humains avec lui, sans tenir compte de leurs fautes. Et il nous a chargés d’annoncer cette œuvre de réconciliation. Nous sommes donc des ambassadeurs envoyés par le Christ, et c’est comme si Dieu lui-même vous adressait un appel par nous: nous vous en supplions, au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. Le Christ était sans péché, mais Dieu l’a chargé de notre péché, afin que, par lui, nous ayons part à l’œuvre salutaire de Dieu.»
1) Considérer Christ d’une nouvelle manière via le Saint Esprit.
Considérer les autres d’une nouvelle manière.
Christ ne se trouve plus corporellement au milieu de nous comme au temps des apôtres, mais pourtant nous sommes en relation avec lui. Christ se fait connaître à nous d’une façon nouvelle.
Les apôtres ont fait partie de ceux qui ont connu Christ par la chair, et par l’Esprit.
Paul n’avait pas été de ceux qui avaient « connu Christ selon la chair » dans les jours de sa chair. Paul rappelle ici des faits que les corinthiens sont sensés déjà connaître via ses chapitres précédents sur la nouvelle alliance, la nouvelle naissance, l’héritage en Christ.
Ici, il nous parle également de ce qu’implique la nouvelle vie que nous avons en Christ et par Christ et pour Christ. Il dit : « Nous ne connaissons personne selon la chair » Ce n’est pas parce que les hommes ne sont plus dans leur ancienne condition selon la chair, car la plupart d’entre d’eux le sont encore. C’est à cause d’un changement opéré en nous-mêmes. Le chrétien apprend à considérer les hommes d’une manière nouvelle, non pas à cause de ce qui les concerne, mais à cause de ce qui a été opéré en lui-même. Parce que je suis une nouvelle, ma façon de voir Jésus, de comprendre Jésus sont nouvelles. Mais aussi ma façon de voir mon prochain, de la considérer, ma façon de le côtoyer, ma façon de lui parler, mon regard sur lui, tout est nouveau, tout a changé et ça, ce n’est pas parce qu’il a changé, mais parce que J’ai été changé.
Ce qui a été opéré est précisé au verset 17 : il s’agit d’une œuvre de nouvelle création en Christ. Ayant été nouvellement créés ainsi, nous nous trouvons dans un monde nouveau. Nous n’y sommes pas encore en ce qui concerne nos corps ; il nous faut attendre pour cela la venue du Seigneur. Mais nous y sommes en ce qui concerne nos entendements et nos esprits. Déjà aujourd’hui, nos esprits s’occupent de choses totalement nouvelles, de choses qui nous étaient entièrement inconnues alors que nous étions inconvertis. Et même, les vieilles choses de la création actuelle, parmi lesquelles nous évoluons, sont perçues d’une façon nouvelle.
Cette vérité doit être profondément assimilée par chacun de nous. C’est très important de le comprendre et que ça soit bien encré car notre vision et notre compréhension parce que cela entraîne toute notre façon d’agir et réagir face aux diverses choses que nous vivons.
Combien de difficultés surgissent parmi les chrétiens parce qu’ils se connaissent et ont entre eux des rapports « selon la chair », c’est-à-dire sur l’ancienne base et à la manière du monde. Alors, c’est la chose la plus facile et la plus naturelle de constituer des partis et des clans en fonction de nos préférences. Nous sommes très aimables avec tel ou tel ami chrétien jusqu’à ce qu’un désaccord éclate, et que naisse un antagonisme tout aussi grand que l’amitié passée. Même l’amitié, l’amabilité et la concorde peuvent être établies sur un fondement faux : « selon la chair », et non selon « la nouvelle création » et selon l’Esprit de Dieu.
2) Le Plan de réconciliation
Quand Christ était ici-bas, Dieu était en lui, en vue de la réconciliation du monde entier. Christ est venu pour amener les hommes à Dieu, et non pour les inculper devant Dieu en les chargeant de leurs péchés. On en trouve un exemple frappant en Jean 8: 2-11. Mais les offres que Dieu a faites aux hommes par Christ, et dont le but était la réconciliation, ont été rejetées et il a été mis à mort. C’est une des merveilles de l’évangile qu’en dépit de cela, sa mort soit devenue le fondement de la réconciliation qui est annoncée aujourd’hui.
Depuis le début, le but de Dieu était de réconcilier la Création avec le créateur, LUI.
Que ce soit à travers le déluge à l’époque de Noé, les diverses alliances (ancienne, puis nouvelle), les sacrifices divers, puis après le CHRIST.
Dieu n’a pas attendu que nous soyons parfaits pour chercher à nous réconcilier avec Lui. Dieu a fait le premier pas vers nous car il sait tout simplement que nous avons besoin de secours, que nous n’arriverons jamais à nous racheter, que tant bien que mal, nous ne pourrons pas nous rendre purs à ses yeux pour résider avec Lui à ses côtés dans les cieux. Son plan de réconciliation était son Fils.
Et Jésus quand il a commencé son ministère sur terre, il n’a pas commencé par des miracles, ni pas des guérisons, ni par chasser des démons, il a commencé par prêcher : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Mat 4 :17)
« car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. » (Jean 12 :47)
Cette réconciliation est puissante quand on la saisit vraiment.
Quand le fossé qui nous sépare des uns aux autres est grand, quand la tristesse qui remplit nos cœurs est immense, quand la colère qui bout en nous n’est plus supportable, quand la haine prend la place dans nos cœurs et qu’on commence à se dire que c’est IMPOSSIBLE de se réconcilier avec telle ou telle personne, souvenons-nous de ce que Jésus dirait : I’M POSSIBLE. Ce qui est impossible à nous est possible à Dieu.
Souvenons-nous de la réconciliation qu’il a faite pour nous, souvenons nous du sacrifice qu’il a fait pour nous, du pardon qu’il nous a accordé, et tout ça sans attendre que l’on soit parfait (au contraire, on continue encore de l’attrister tous les jours de bien diverses manières, mais il est patient et il veut encore nous changer et nous transformer). Telle est la RECONCILIATION qu’il fait pour nous par Jésus Christ, et qu’il souhaite aussi que nous ayons avec les autres grâce à Jésus Christ.
Alors il nous envoie, comme lui aussi le Père l’a envoyé.
3) L’ambassade des cieux sur Terre
Messieurs les ambassadeurs, Mesdames les ambassadrices.
Quant à nous, croyants, nous sommes maintenant réconciliés avec Dieu ; et étant tels, nous avons une part dans le ministère de la réconciliation. Quand l’apôtre écrivait : « nous sommes ambassadeurs pour Christ », il pensait probablement à lui-même, à ses collaborateurs et aux autres apôtres; ils étaient d’une façon particulière chargés du message de l’évangile. Mais ces paroles peuvent néanmoins s’appliquer à tout croyant. L’Église de Dieu est comme une ambassade divine dans un monde hostile. Nous devons nous souvenir que nous sommes membres de cette ambassade, et que notre attitude envers les hommes doit être en accord avec la parole de réconciliation que nous apportons. À la fin du verset 20, nous avons un condensé de cette parole de la réconciliation : « Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » ou laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Cela suppose aussi que nous pouvons émettre une résistance et qu’on ne se laisse pas faire par l’Esprit Saint. On ne veut pas qu’il nous transforme à travers la Parole de Dieu à double tranchant.
Le terme ambassadeurs est très forts car Qui dit ambassadeurs dit représentants légitimes.
Ambassadeur = Qui vient d’un autre endroit mais qui est de résidence temporaire ici.
Ambassadeur = Héritier de la nation d’origine (nationalité, réconcilié)
Ambassadeur = Octroyé d’un certain pouvoir (hérité de la nation d’origine)
Ambassadeur = développe les relations entre le Pays d’origine et celui de résidence
Ambassadeur = Représente l’ensemble du gouvernement céleste (tous les ministères, pas seulement un ministère et pas les autres)
Ambassadeur = assure le secours et la protection des autres expatriés (qui sont aussi d’autres ambassadeurs)
Et si pendant que nous supplions les hommes que ce soit ici dans nos vies respectives à Paris, dans nos familles, envers nous-mêmes (oui oui, on se prêche aussi à nous même en premier), si ils nous demandent sur quel fondement une telle réconciliation est possible, nous pouvons répondre par les paroles du dernier verset 21. Ce fondement est l’œuvre de Dieu lui-même, accomplie par la mort de Christ.
La profondeur de ce verset 21 défie nos faibles tentatives d’explication. Que Dieu ait fait de Christ un sacrifice pour le péché, cela correspond à ce que nous apprend l’Ancien Testament au sujet de tels sacrifices, qui sont des types de celui de Christ. Mais que Dieu l’ait « fait péché » pour nous, lui qui n’avait « pas connu le péché », est au-delà de toute explication possible.
D’un côté, tout ce que nous étions a été ôté, et tout ce que Dieu est a été établi, et nous en lui. Ici nous trouvons certainement le fondement parfait et qui ne peut être remis en question de la réconciliation dont nous jouissons et que nous avons le privilège de proclamer à d’autres.
Dieu pourrait se passer de nous pour se faire connaître au reste du monde, faire connaître son plan de réconciliation. Mais il veut le faire avec nous et cela montre combien il nous considère vraiment comme ses enfants, les siens, il veut nous montrer sa confiance en nous et combien il nous aime pour nous faire participer à son plan. Non pas pour nous glorifier de quelconque chose ou quelconque statut hérité, mais que par notre faiblesse et sa grâce envers nous, nous puissions LE glorifier encore plus.
Rindra, pour la Com Spi.