« Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. »
Matthieu 16:24

Le brisement, c’est le commencement du réveil. C’est un chemin douloureux et humiliant, mais c’est le seul chemin. Le Seigneur Jésus ne peut vivre en nous pleinement, ni se révéler par nous, tant que notre « moi » orgueilleux n’est pas brisé. « Non plus moi, mais Christ » (Gal 2 : 20). Cela signifie que ce « moi », dur et intraitable, qui se justifie, défend ses droits et cherche sa propre gloire, se soumette enfin à la volonté de Dieu, abandonne sa volonté propre et ses droits, renonce à sa propre gloire, afin que Jésus le possède et soit tout en lui. En d’autres termes, être brisé, c’est mourir à soi-même, RENONCER À SOI.

Soyons honnêtes, malgré qu’on se dise chrétien, ce « moi » occupe de la place en nous. Peut-être qu’on ne s’en rend pas compte mais c’est souvent lui qui s’efforce de vivre cette vie chrétienne (le terme « s’efforcer » montre bien que c’est le « moi » à la base de cet effort). C’est bien souvent le « moi » qui veut servir Christ. Et pourtant c’est lui également qui s’irrite, éprouve de l’envie, de la rancune, critique, s’inquiète, c’est encore lui qui est dur, intolérant, timide, satisfait de lui-même ou renfermé.

OUI, NOUS AVONS BESOIN D’ÊTRE BRISÉS. Dieu ne peut agir en nous tant que le « moi » occupe la place, qu’il nous dirige. Les fruits de l’Esprit énumérés dans Galates 5 et dont Dieu désire nous remplir sont l’opposé de l’esprit dur et insoumis qui habite en nous et ne peuvent se manifester que si ce dernier est crucifié.

En effet, il n’y a que la CROIX qui peut produire en nous ce brisement. Jésus a accepté d’être brisé pour nous ; il n’y a donc pas de raison pour que nous ne le soyons pas à notre tour. « Mais il était blessé pour nos péchés, BRISÉ pour nos iniquités » (Esaie 53 : 5a). Jésus est celui qui, pourtant, alors qu’Il est Dieu, ne s’est pas positionné comme l’égal de Dieu, il s’est dépouillé lui-même, prenant la forme d’un serviteur, renonçant volontairement à ses droits, à avoir un foyer ou n’importe quel bien, prêt à se laisser injurier sans répondre, à se laisser piétiner sans se défendre. « Non pas ma volonté mais Ta volonté » disait-il alors qu’Il était sur le chemin du calvaire.

Aujourd’hui, Jésus veut notre brisement. C’est ce qu’il enseignait, notamment lors du sermon sur la montagne (lire Mat 5 : 3-12) : Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux leur appartient! Heureux serez-vous lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi.

Ce brisement sera constamment suivi de nouveaux brisements, car c’est ainsi que Jésus peut se révéler constamment à travers nous. Tout au long de la journée, le choix se présentera devant nous (amis, projets, libre disposition de notre temps, argent etc.). Chaque humiliation, vexation que nous sommes appelés à endurer est un moyen dont Dieu se sert pour nous briser, afin de creuser plus profondément et laisser place à Christ. Mais attention, le brisement, c’est à la fois l’œuvre de Dieu ET LA NÔTRE. Dieu exerce comme une pression sur nous, mais c’est à nous de l’accepter ou de la refouler. « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apo 3 : 20). Sommes-nous prêts à renoncer à ce « moi » orgueilleux pour ouvrir notre cœur à Jésus Christ ? Laissons Dieu nous briser et transformer nos cœurs de pierre en cœur de chair !

Que Dieu nous remplisse de Son amour !

Au nom de la Commission Spirituelle STK National,